Record pour Alpine à Pikes Peak

Record pour Alpine à Pikes Peak

9’17’’412 : un double podium, un temps record et des émotions pour la première d'Alpine à Pikes Peak !

Pour la première fois de son histoire, Alpine s’est mesuré au défi de la course de côte la plus célèbre au monde, la Pikes Peak International Hill Climb. Vainqueur de la Coupe FIA R-GT avec l’A110 Rally, Raphaël Astier s’est vu confier le volant de l’Alpine A110 Pikes Peak d’une fiabilité exemplaire et au design spectaculaire. Spécialement adapté pour l’événement, le modèle développant près de 500 chevaux pour un poids de 950 kg a bouclé l’ascension mythique de 19,93 km et 156 virages en 9’17’’412. Troisième du classement scratch derrière deux légendes de l’épreuve, l’Alpine A110 Pikes Peak a battu l’ancien record de la catégorie Pikes Peak Open de plus de sept secondes. Avec la première voiture thermique de sa classe, la marque au A fléché signe l’une des meilleures performances de l’histoire pour une marque novice dans le Colorado.

Disputée dans le superbe cadre pittoresque des montagnes Rocheuses depuis 1916, Pikes Peak International Hill Climb est l’une des plus anciennes compétitions automobiles aux États-Unis. Si ce monument a connu moult évolutions en un siècle, la course de côte la plus célèbre au monde figure désormais parmi les plus beaux défis sportifs. Un défi iconique qu’Alpine et les équipes de Signatech ne pouvaient refuser, en s’engageant pour la première fois de leurs histoires respectives à l’assaut de cette course vers les nuages.

En raison du format atypique de l’événement, l’écurie prenait la direction de Pikes Peak ce dimanche à trois heures du matin. Quatrième au scratch des essais qualificatifs pour sa première apparition, Alpine se préparait à s’élancer dans un plateau plus relevé pour son unique montée intégrale de 19,93 km. Engagée en Pikes Peak Open, la catégorie offrant la plus belle diversité, Alpine abordait cet instant fatidique avec humilité face aux spécialistes de l’épreuve rythmée par 156 virages avec un départ à 2865 mètres et une arrivée à 4301 mètres d’altitude.

À 8h41, Raphaël Astier était installé dans le baquet de l’Alpine A110 Pikes Peak. Fluide, propre et offensif, il se montrait lucide au long de l’ascension malgré une mécanique, un organisme et des nerfs soumis à la raréfaction de l’oxygène, la menace des ravins, la poussière sur la route et le soleil aveuglant dans les courbes.

Misant sur sa régularité et la constance de sa monture et d’une belle offensive dans le troisième secteur grâce à une gestion parfaite de ses pneumatiques Michelin, le Français bouclait la montée en 9’17’’412… Soit plus de six secondes plus vite que sa marque personnelle établie avec une Porsche lors de l’édition 2019. Surpassant les espoirs d’Alpine et Signatech, il battait même l’ancien record de la catégorie Pikes Peak Open détenu par Peter Cunningham et son Acura pour plus de sept secondes !

Alpine signait ainsi un succès retentissant en battant le record de la catégorie Pikes Peak Open et se classant au deuxième rang de cette classe. Les Bleus montaient également sur la troisième marche du podium général dès leur première participation.

Grâce à cette performance exceptionnelle, Alpine affichait une fois de plus toute sa polyvalence en devançant plusieurs concurrents engagés dans des classes beaucoup plus ouvertes, et donc plus éloignées des modèles routiers. En précédant plusieurs prototypes, monoplaces et concepts présents en Unlimited ainsi que toutes les autres GT inscrites en Pikes Peak Open et Time Attack 1, Raphaël Astier et la marque au A fléché terminaient aussi au premier rang parmi les voitures de grande série à motorisation thermique tout en s’immisçant parmi les pilotes ayant monopolisé les huit dernières éditions de Pikes Peak.

Un projet né en moins de six mois

Lancé à la fin de l’automne 2022, le projet s’est appuyé sur la relation forte entre le bureau du design Alpine et les ateliers de Bourges, dont la réactivité a été cruciale pour concevoir une voiture dédiée à l’événement en des temps records.

Basée sur l’A110 GT4 Evo, l’Alpine A110 Pikes Peak est une véritable œuvre d’orfèvre avec l’ajout d’appendices aérodynamiques et l’accueil d’un moteur de près de 500 chevaux développé spécifiquement pour appréhender les spécificités de cette épreuve unique. Le travail sur le poids permettait également d’abaisser sa masse à 950 kg, sans oublier l’apport de partenaires de premier plan, dont Elf, Michelin, Oreca et ALP Racing Suspension.

Après des tests spécifiques en circuit et des spéciales sinueuses de rallye, les Bleus se rendait à Val Thorens pour en faire de même en altitude. Dans la foulée, l’Alpine A110 Pikes Peak rentrait à Bourges pour une révision avant de s’envoler fin mai pour les États-Unis.

Deux semaines de découverte

Arrivée aux États-Unis le 5 juin, l’écurie établissait son camp de base dans des ateliers situés à Colorado Springs. Après les premiers essais et différents tests de validation en France, un déverminage avait lieu au Pikes Peak International Raceway avant les premiers tours de roues de l’Alpine A110 Pikes Peak sur la montagne éponyme les 9, 10 et 11 juin.

Déjà fort de quatre départs et d’un record de catégorie à Pikes Peak, Raphaël Astier – vainqueur de la Coupe FIA R-GT avec l’Alpine A110 Rally en 2022 – reprenait également ses marques pour la première fois depuis 2021. Immédiatement positif, le Français travaillait étroitement avec les ingénieurs et mécaniciens de Signatech pour poursuivre la mise au point de la voiture dans cet environnement unique, et ce sur différentes typologies : portions rapides en bas, virages lents et épingles dans le secteur intermédiaire, et haute altitude.

Une préparation crescendo

La semaine de course était lancée dès lundi 19 juin avec les vérifications administratives et techniques du Tom Osborne Community Day. Après une ultime révision, l’Alpine A110 Pikes Peak poursuivait son acclimatation et sa découverte des subtilités de l’épreuve, dont son format spécifique d’essais officiels.

Chaque jour, la voiture, Raphaël Astier et l’équipe technique ne pouvaient défier qu’une des trois sections de l’ascension peu après le lever du soleil, soit entre 5h30 à 8h30 du matin. Les acteurs du projets découvraient d’abord la partie haute de la montagne, formée de courbes rapides, de bosses et de précipices. Dans le froid et le vent, les deux passages de Raphaël Astier permettaient de travailler sur les réglages et le moteur en altitude pour s’offrir la deuxième place en Pikes Peak Open et le chrono de référence parmi les blocs thermiques.

Mercredi, le travail continuait au pied du sommet. Le Français y réalisait trois tentatives pour affiner le comportement de l’Alpine A110 PIkes Peak sur une portion exigeante envers le châssis et établissait le troisième temps de sa catégorie. Le lendemain, la séance sur la section intermédiaire était décalée au vendredi compte tenu des conditions météorologiques et du brouillard. Sur cette partie composée d’épingles, Raphaël Astier se montrait à l’aise lors de ses cinq runs en se hissant à nouveau parmi les leaders du Pikes Peak Open.

Forts de leurs essais positifs marqués par une progression constante et une fiabilité sans faille, les ingénieurs et mécaniciens peaufinaient les ultimes détails en préparant une dernière fois la voiture. Après une analyse finale des données et des caméras embarquées, l’écurie partait à la rencontre des dizaines de milliers de spectateurs charmés par l’Alpine lors du Fan Fest dans le centre-ville de Colorado Springs.

Comme le dicte la réglementation, l’Alpine A110 Pikes Peak passait ensuite la nuit à la belle étoile avant l’heure de vérité. L’histoire était en marche et s’écrivait lors d’un passage haletant bouclé en 9’17’’412 seulement…

Démontrant tout son panache, sa soif d’apprentissage et son savoir-faire hors du commun dans cette aventure inédite, Alpine a ainsi fait forte impression outre-Atlantique et donne déjà rendez-vous pour de nouveaux défis inspirants dans le monde de l’automobile et du sport automobile !

Raphaël Astier : « C’était une belle montée et l’Alpine A110 Pikes Peak a fonctionné à merveille. J’ai essayé de tout donner et je suis très satisfait d’avoir amélioré de plusieurs secondes mon record personnel. Nous finissons troisièmes au scratch, mais aussi deuxièmes de la catégorie Pikes Peak Open derrière la référence qu’est Romain Dumas et sa voiture électrique développant quasiment trois fois plus de puissance que la nôtre. Ce n’est pas rien et nous pouvons être fiers de notre performance pour notre première participation avec Alpine. Je tiens à remercier Alpine, Signatech et leurs partenaires pour le travail formidable qui a été réalisé ces dernières semaines. »

Lionel Chevalier, directeur technique de Signatech : « C’était un véritable choc culturel, mais une expérience inoubliable. La voiture n’avait que cinq semaines avant de s’envoler pour le Colorado, mais le projet a atteint chacun de ses objectifs les uns après les autres. Nous connaissions le niveau de performances de l’Alpine A110 Pikes Peak et nous savions le temps que nous pouvions viser après les essais et les qualifications. Tout en étant dans le match avec une fiabilité toujours irréprochable, nous étions raisonnablement optimistes malgré une concurrence plutôt proche. Armé de tout son talent, Raphaël a su faire le nécessaire en allant chercher ce chrono magnifique pour concrétiser toute la préparation et le travail en amont de notre grande famille américaine. »

François Letort, chef de projet Alpine A110 Pikes Peak : « Pikes Peak est véritablement un exercice particulier avec trois semaines de préparation sur place avant une ascension décisive. Contrairement à nos habitudes, le roulage était assez limité, mais nous avons pu bien travailler en ne rencontrant aucun problème de fiabilité pour nous concentrer sur notre cœur de métier sur le terrain, la performance. La semaine de course s’est bien déroulée malgré l’impossibilité de faire deux journées sur la section haute, celle demandant le plus d’engagement avec des virages en aveugle au bord du précipice. En dépit de cela, Raphaël est allé signer son temps idéal tout en battant nos propres simulations. Il a su tout mettre bout à bout pour extraire tout le potentiel de la voiture et de lui-même et nous pouvons tous être extrêmement fiers de notre prestation et de ce beau résultat. »

Philippe Sinault, directeur général de Signatech : « C’était une expérience hors du commun, et le résultat surpasse tous les espoirs que nous avions aux prémices du projet. Nous savions que nous étions capables de nous lancer dans cette aventure, car nous avions les hommes et les femmes nécessaires pour relever ce défi unique. Lionel et François ont composé un commando dont le travail n’a jamais cessé d’être admirable. Nous n’avons rencontré aucun problème technique sur ce terrain d’expression, presque proche d’un laboratoire, au vu de l’altitude et des conditions hors normes de cette course. Raphaël a été fantastique, en étant moteur dans notre préparation grâce à son expérience, puis en améliorant son meilleur temps personnel de six secondes pour battre des marques présentes depuis des décennies avec des voitures beaucoup plus puissantes que la nôtre. Je retiens également l’accueil, l’adoption du public et l’incroyable élan de sympathie envers notre Alpine, certes petite par rapport à la concurrence, mais marquant l’épreuve de son empreinte dès sa première apparition. C’est donc une immense fierté de voir nos équipes inscrire Alpine au podium général de Pikes Peak. C’est un résultat probant sur un territoire inconnu qui s’inscrit véritablement dans la grande tradition des défis que s’est toujours lancée la marque. »

Robert Bonetto, directeur ingénierie Alpine : « C’était une très belle journée à Pikes Peak pour la marque Alpine grâce à Raphaël Astier et au travail de toutes les équipes impliquées dans ce projet. Nous obtenons la troisième place au classement général avec une voiture basée sur l’Alpine A110 GT4 Evo, et donc proche de la série, le tout en devançant des modèles deux à trois fois plus puissants. C’est un résultat magnifique pour les premiers tours de roues sur le sol américain de la marque Alpine. Cela montre ce dont nous sommes capables dès que nous relevons un défi. Lorsque Philippe Sinault a proposé cette aventure, nous avons tous été enthousiasmées et se sont unies derrière ce challenge. Cela souligne la force de notre marque et de nos équipes, mobilisées comme une véritable band of racers afin de briller dans toutes les conditions. Enfin, nous avons une fois de plus démontré que notre sportivité, basée sur l’agilité, la légèreté, le plaisir et les sensations, peut rivaliser avec des monstres de puissance et a toute sa place dans cet antre du sport automobile qu’est Pikes Peak. »

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